Activité Physique et Santé en Europe
Nous en savons assez sur les stratégies efficaces et prometteuses pour agir maintenant, en élaborant et en mettant en œuvre un ensemble complet de programmes et de politiques en vue de favoriser une vie active.
L’activité physique est un moyen primordial d’améliorer la santé physique et mentale. Elle réduit le risque de contracter un grand nombre de maladies transmissibles et est bénéfique pour la société, car elle augmente les contacts sociaux et la participation à la vie de la communauté.
Au XXIe siècle, cependant, la vie quotidienne offre moins de possibilités d’activité physique que précédemment, et les modes de vie sédentaires qui résultent de cette situation ont de graves conséquences pour la santé publique.
Dans l’Union européenne, deux tiers de la population adulte (personnes âgées d’au moins 15 ans) n’ont pas le niveau d’activité recommandé. Il existe un lien direct entre la catégorie socioéconomique et l’activité physique pratiquée pendant les loisirs. En effet, les personnes défavorisées disposent de moins de temps libre et ont un moindre accès aux installations de loisirs que les autres, ou vivent dans des cadres qui ne favorisent pas l’activité physique.
Il incombe à la société de créer des conditions qui facilitent une vie active. Au XXIe siècle, la promotion de l’activité physique doit être considérée comme une nécessité et non un luxe. Les mesures prises devraient :
- être axées sur l’activité physique dans le sens le plus large de cette expression ;
- être multisectorielles ;
- recourir à des solutions applicables au niveau de l’ensemble de la population ;
- créer un cadre de vie beaucoup plus propice à l’activité physique ;
- accroître l’équité en matière de possibilités d’activité physique.
Il faut recueillir des informations sur l’activité physique de l’ensemble de la population, en veillant à ce que les
méthodes de mesure utilisées restent les mêmes. Il est alors possible de cibler efficacement et de bien planifier les programmes de promotion de la santé.
Il convient de s’attaquer à trois types de déterminants du manque d’activité physique : les facteurs individuels (tels l’attitude à l’égard de l’activité physique ou l’idée que l’on se fait de son aptitude à être actif), le cadre de vie local (les lieux où les personnes vivent, apprennent et travaillent et qui sont plus ou moins favorables à l’activité physique) et le cadre de vie général (situation socioéconomique, culturelle, etc.).
Le système de santé peut favoriser une action coordonnée à plusieurs niveaux propice à une activité physique qui améliore la santé, et en particulier :
- fournir des informations factuelles sur les actions efficaces ;
- favoriser l’échange d’expériences et de connaissances ;
- sensibiliser d’autres secteurs à l’importance de l’activité physique et leur donner des instruments qui facilitent l’intégration de celle-ci dans plusieurs politiques ;
- faire en sorte que l’activité physique fasse partie de toutes les politiques en matière de santé.
L’activité physique n’est pas uniquement une question de santé publique : elle influe aussi sur le bien-être des populations, la protection de l’environnement et l’investissement dans les générations futures. Chaque pays
doit inverser la tendance à l’inactivité et créer, dans l’ensemble de la Région européenne de l’OMS, des conditions telles que les populations soient en mesure d’améliorer leur santé en intégrant l’activité physique dans la vie quotidienne. L’action à mener doit être de grande ampleur, cohérente et homogène aux divers niveaux de l’action publique et dans les différents secteurs.
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